Homélies
Un service sans limite (Jeudi Saint 2020)
Il n’y a pas de limite au service que nous devons nous rendre les uns les autres.
Homélies des moines de Sainte-Anne de Kergonan
Il n’y a pas de limite au service que nous devons nous rendre les uns les autres.
Se laisser instruire rend capable d’aller plus loin dans le service du prochain, et même d’aller beaucoup plus loin, comme le montre la vie entière de Jésus !
Du plus profond de nos cœurs, chacun de nous aspire à la paix. C’est pour ainsi dire une attirance innée. Paix pour soi, paix pour nos familles, paix pour le monde que nous habitons, paix pour ceux qui nous succéderont. Figurez-vous que cette paix trouve singulièrement à s’épanouir au temps du carême. Mais l’homme n’est pas le seul à porter cette aspiration ! La nature aussi y aspire, d’une certaine manière. Et c’est pourquoi la nature peut nous parler, à sa manière, du carême.
La perfection chrétienne est une éthique du devenir. C’est progressivement que nous imitons la perfection du Père et que nous devenons véritablement ses fils dans notre façon d’être et d’agir.
Ils sentent en effet que Jésus leur délivre un enseignement nouveau, non en faisant constamment référence à Moïse, le législateur d’Israël, mais en parlant avec autorité c’est-à-dire en son propre nom.
Une vie n’est-elle pas un tissage de rencontres ? Arrêtons-nous un peu sur cette rencontre-là.
Le troisième dimanche du temps ordinaire, notre Pape François a récemment voulu l’instituer comme « dimanche de la Parole de Dieu ». Il l’a fait par un très beau texte, dont les premiers mots citent la fin de l’évangile selon saint Luc (24, 45) : « Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures ».
il y a un contraste saisissant entre ce bouleversement de Jean et ce qui la provoque : Jésus, en effet, ne prononce pas un seul mot et ne fait rien, sinon de venir tout simplement vers lui. Voilà ainsi que celui qui nous est révélé comme le Verbe, la Parole faite chair, vient se fait reconnaître en Jésus, se dévoile dans cette première rencontre qui est aussi la première manifestation de sa gloire… dans un complet silence ! Y aurait-il dès lors un lien intime entre ce silence paradoxal du Verbe incarné et la révélation de sa gloire ?
Depuis la naissance de Jésus dans une étable, plusieurs visages se sont tournés vers lui. Il y eut tout d’abord sa Mère, la Vierge-Marie, qui la première, a pu contempler son enfant-Dieu et le regarder avec une infinie tendresse. Joseph aura sans doute été le second, avec la discrétion qui le caractérise et qui se traduit par cette délicatesse infinie de toujours désirer s’effacer devant Dieu et son dessein.
Pour quel motif Dieu a-t-il bien pu agir ainsi ? Lui aurait-il manqué quelque chose ? Si tel était le cas, un tel dieu n’en serait pas un. Dieu n’est pas un être qui manque, mais plutôt un être qui déborde. Et Dieu déborde tellement qu’Il est venu déborder jusque dans notre monde. Mais pourquoi ?