Temps Ordinaire - Année B-II, 2024 - 15e semaine

Mi 2, 1-5 & Mt 12, 14-21 - Samedi 20 juillet

Is 38, 1-6.21-22.7-8 & Mt 12, 1-8 - Vendredi 19 juillet

Is 26, 7-9.12.16-19 & Mt 11, 28-30 - Jeudi 18 juillet

Is 10, 5-7.13-16 & Mt 11, 25-27 - Mercredi 17 juillet

Is 7, 1-9 & Mt 11, 20-24 - Mardi 16 juillet

Is 1, 10-17 & Mt 10, 34–11, 1 - Lundi 15 juillet

     L’évangile ne semble pas très accueillant aujourd’hui. Jésus dit ouvertement qu’il n’est pas venu apporter la paix. Pourtant à Noël, nous avons chanté « paix aux hommes qui l’aiment » ! Que comprendre ? Salomon est une figure du Christ, et ce prénom signifie « paix ». Or en 1R3 il est question du jugement de Salomon. Et cela mérite un détour. En résumé, deux femmes ont eu un enfant, elles vient dans la même maison. En dormant, l’une a involontairement étouffé son enfant. S’en rendant compte dans la nuit, elle est allé permuter son enfant mort avec celui de l’autre femme. Cette dernière à son réveil découvre son enfant mort mais s’aperçoit que ce n’est pas son enfant. Les deux femmes se retrouvent devant le roi Salomon et celui-ci après les avoir écoutées, ordonne de couper l’enfant en deux et d’en remettre un morceau à chacune. Alors l’une épleurée dit : non, donnez-lui l’enfant ; tandis que l’autre dit : non, nous en aurons chacun une part. Alors Salomon déclare : donnez l’enfant à celle qui ne veut pas qu’on tue l’enfant, car c’est elle la mère ! Salomon n’a rendu le jugement sur la question de rendre l’enfant à la vraie mère : il a suscité la réponse de la mère. C’est finalement la mère qui a révélé qu’elle était la mère !! Salomon n’a pas fait le travail à la place de la mère, mais il lui a donné le moyen de donner son propre témoignage. Quel enseignement !

     La première lecture est justement une invitation à la justice. Et ce jugement de Salomon en est un bel écho. Voilà une image de la guerre que Jésus vient apporter : la guerre de la justice.

     À plusieurs reprises Jésus est parlé de « dignité ». Le terme grec (ἄξιος) désigne tout d’abord quelque chose de pesant, qui a du poids1. Jésus exprime donc le fait que celui qui ne préfère pas Dieu à tout le reste, ne fera pas le poids face à l’adversité. Il me semble que cette affirmation parle d’elle-même et n’a pas besoin d’explication supplémentaire…

La préférence pour Dieu est aussi une expression du livre de Job : cet homme perd tout mais refuse de maudire Dieu et de mourir selon l’invitation que lui fait sa femme. Job tient bon et préfère Dieu !

Un deuxième volet de cet évangile est me semble-t-il celui du témoignage. Si l’on porte Dieu en soi – si l’on devient christophore, toujours plus (porteur de Dieu) – alors il devient possible d’être envoyé et de porter à d’autres le message qu’on a reçu selon la grâce qui est sienne. Le témoin ne s’envoie pas lui même.

La troisième étape est le rayonnement, la gratitude. Il/elle est triple : Dieu rayonne dans le messager ; le messager rayonne dans ce qu’il fait : l’auditeur rayonne en accueillant la parole ou en offrant un soutien, jusqu’à un simple verre d’eau !

Tout selon nous montre qu’il est parfois opportun d’éclairer l’Écriture par l’Écriture. Et ça ne reste qu’une interprétation sur une quantité d’interprétations sans fin. Amen.

1https://www.lueur.org/bible/strong/axios-g514.

Homélie de dimanche 14 juillet

(En attendant que l’homélie soit postée sur la page prévue)


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