Temps Ordinaire - Année B-II, 2024 - 14e semaine

Is 6, 1-8 & Mt 10, 24-33 - Samedi 13 juillet

     Jésus nous met en garde aujourd’hui : il nous informe que nous ne ferons pas mieux que lui. Et cela est curieux car ailleurs il dira qu’après lui viendront des disciples qui feront des choses qu’il n’a pas faites. En réalité ici Jésus parle de la manière dont nous pouvons être reçus : mal, parfois très mal. Mais cela ne doit pas nous inquiéter. Notre témoignage peut être fort parfois, mais ceux qui entendent peuvent ne pas accepter. Et cela ne vient pas de nous. Nous sommes traités comme Jésus l’aura été.

     Alors vient la lumière : Jésus nous annonce que tout ce que nous avons fait, Dieu le voit, la lumière sera faite dessus. Le diable lui nous fait croire le contraire : il nous dit que si ça ne marche pas c’est qu’on a pas su faire et qu’il faut taper plus fort. C’est une super idée, mais c’est une idée diabolique ! Dieu n’est pas ainsi. Il n’est pas cet omnipotens que le diable veut nous faire imaginer. Mais Dieu n’intervient pas toujours. Et cela dépasse notre entendement. Nous n’avons pas les éléments nécessaires pour comprendre autre chose qu’une injustice. Un jour dans la lumière, nous comprendrons.

     Enfin Jésus évoque le témoignage. Si nous témoignons pour lui, Jésus témoignera pour nous. Le sujet n’est pas de réussir, mais de témoigner. On a cela dans la première lecture : Isaïe a reçu le feu, il a le feu alors il répond « volontaire » à la demande de Dieu : il veut aller. Cette transformation est bouleversante. Il est retourné : il y va. Son souci n’est pas ce qu’il va recevoir, mais ce qu’il donnera : peut-être donner envie de Dieu aux autres.

     Quoi de plus beau que de donner envie de Dieu aux autres ! C’est l’Esprit qui peut nous y pousser.

Pr 2, 1-9 & Col 3, 12-17 & Mt 19, 27-29 - Jeudi 11 juillet, Solennité de saint Benoît, Abbaye saint-Michel de Kergonan

     « Benedícite », « bénedic », « benedícam », « benedíctio », « benedíctus »… Tous ces mots sont d’un usage fréquent dans nos vies monastiques bénédictines ! Il semble que ces déclinaisons du prénom « Benoît » animent – au sens étymologique du verbe – notre quotidien : elles leur donnent Vie ! Mais en réalité, ce n’est pas de ce prénom qu’elles déclinent : c’est l’inverse ! C’est parce que ces mots signifient quelque chose de bien précis que Benoît de Nursie s’appelle ainsi, et qu’à l’audition de ce beau prénom une paix profonde semble descendre sur terre.

     Bien dit, ou qui dit du bien. Tel est le sens de Benedíctus, c’est à dire Benoît, en latin. Étymologiquement tous ces mots évoqués il y a un instant renvoient donc à l’idée de parole, l’idée du don d’une parole, une parole de qualité. Cette parole se qualifie comme une bonne parole, et elle se disqualifie lorsqu’elle devient une mauvaise parole, une malédiction. Dans la Vie de saint Benoît écrite par saint Grégoire Le Grand1, il est justement question au chapitre 8e, du diable qui maudit. Celui-ci cherche à attirer l’attention de Benoît. Mais comme l’homme de Dieu ne répond rien, le diable s’emporte et lui dit « sois maudit et non pas bénis ».

     Qu’est-ce donc que bien dire ? N’est-ce pas d’abord bien écouter ? Est-il possible de donner ce que l’on a pas d’abord reçu ? Benoît nous l’enseigne, puisqu’il ouvre la Règle justement sur une invitation à l’écoute, une écoute de tout l’être, comme permet de le comprendre le mot « ausculta » qui véhicule l’idée d’ausculter et donc de percevoir avec ses mains et même avec tout son corps.

     Ensuite Benoît magnifie la bonne parole par exemple dans le chapitre sur le cellérier. Lorsque ce dernier ne peut donner ce qui lui est demandé, le Patriarche l’invite à donner une « bonne parole », et il sertit cette maxime d’un admirable joyau, comme il en a le secret : «une parole aimable vaut mieux que le plus beau cadeau »2. Qui croirait aujourd’hui une telle affirmation ? « Une parole, ça vaut mieux que le plus beau cadeau ? Vous êtes sûr ? »

     Combien de discours politiques dans notre pays laissent percevoir le commencement d’une bonne parole ? Il faudrait encore que chacun envisageât de bien écouter… C’est justement le thème de la première lecture de ce jour, où nous sommes invités à rechercher la parole divine comme un trésor vers le bonheur ! Mais malheureusement j’ai bien peur que cette recommandation n’ait figuré dans aucun des programmes des récents candidats à la députation. C’est pourtant la route du bonheur que tous jureraient vouloir offrir, ou au moins acquérir !

     Paul de son côté nous presse à accueillir la parole du Christ afin qu’elle réside en abondance en nous3. Benoît a-t-il fait quelque chose de différent ? Non bien sûr. Si sa parole a pu être aussi bonne qu’on peut s’en rendre compte en lisant la Règle, c’est justement que la Parole du Christ résidait justement en lui avec abondance et débordement. C’est ce débordement du cœur qui s’est répandu en une Règle qui peut encore irriguer les âmes de ceux qui désirent bénir. Mais Benoît a-t-il encore quelque chose à dire à notre monde assourdi de propos calamiteux ?

     Oui ! Certainement ! Car les âmes des humains finissent tôt ou tard par se fatiguer d’entendre maudire, ou mal dire à longueur de journées. Le silence attire ces âmes lasses dans des lieux retirés où il devient possible d’entendre de bonnes paroles et d’entrer ainsi dans la bénédiction.

     Et finalement cette bénédiction atteint son sommet dans un geste : celui de bénir avec la main en faisant le signe de la Croix. Benoît l’expérimenta en traçant sur le breuvage de mort qui lui fut un jour présenté4, ce signe de Vie. La Croix est la source de toute bénédiction, le signe de la Vie. C’est d’elle que sort toute bonne parole ; c’est elle qui a porté la Parole faite chair. C’est à cause de ce Nom qu’il n’est pas possible de prononcer en vain, que s’ouvre à chacun le chemin qui mène à la Vie Éternelle à laquelle Jésus, le Bénis, nous invite dans l’évangile. Une bénédiction agit toujours : la Parole qu’est Jésus est toujours performante, car Il est la Vie.

1Gregor, Dialogues. Tome 2 : (Livres I – III) / texte critique et notes par Adalbert de Vogüé, moine de la Pierre-Qui-Vire. Traduction par Paul Antin, moine de Ligugé, Réimpression de la 1re édition, Paris, Les Éditions du Cerf, 2011 (Sources chrétiennes 260).

2Siracide 18, 17.

3Col 3, 16.

4Gregor, Dialogues. Tome 2, op. cit., p. 143.

Os 10, 1-3.7-8.12 & Mt 10, 1-7 – Mercredi 10 juillet

     La richesse comme cause possible d’égarement ! C’est le signal envoyé par le prophète Osée. La vigne luxuriante qui donnait des fruits abondants a conduit Israël à s’égarer. Cela peut nous rejoindre chacun : la réussite n’est pas un gage aveugle de bonne direction prise. Il est possible de rapprocher cela de ce que Jésus a dit dans l’évangile une fois : « tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l’arbre qui pourrit donne des fruits mauvais »1. Alors est-ce que Jésus se serait trompé ? Non, Jésus ne se trompe pas, il ne le peut même pas du reste. Ce qui n’est pas écrit ici, c’est qu’un arbre donne du fruit chaque année, et parfois plusieurs fois l’an. Il faut donc aller vérifier chaque fois si les fruits sont bons. Il peut arriver dans notre monde qui passe que des fruits aient été bons et ne le soient plus et cela du fait d’une cause étrangère, nouvelle. Je connais quelqu’un qui a dans son jardin un cerisier qui donnait de belles et bonnes cerises. Mais depuis deux ans, les fruits sont pleins de vers. Une mouche ou un papillon vient pondre des œufs sur les cerises. Les vers trouvent les cerises à leur goût, mais l’homme ne peut plus les consommer. Cela nous renvoie comme toujours au discernement ! Dans ce monde les choses peuvent changer très vite. Il faut discerner.
La lecture d’Osée s’achève par une invitation à la conversion : on croirait presque « du Jean-Baptiste ». Nous y reviendrons tout à l’heure.

     Hier dans l’évangile, Jésus chassait un démon et guérissait un malade. Les disciples ont vu cela. Et aujourd’hui Jésus leur dit : allez ! vous aussi, et faites de même. Hier il parlait de moisson, aujourd’hui il parle de mission. La mission est très simple : faites ce que vous m’avez vu faire, leur dit Jésus. Ne faites pas ce que vous ne m’avez pas vu faire, donc n’allez pas chez les païens ni chez les samaritains car vous ne savez pas encore comment vous y prendre avec eux. Notez que Judas aussi reçoit cette mission : lui aussi portera sans doute des fruits de sa mission, et pourtant les fruits qu’il donnera plus tard ne seront plus bons à rien… La mission consiste en presque rien semble-t-il ? Mais guérir c’est énorme ! Cela accrédite la Parole prêchée, ça la valide, en quelque sorte. Les disciples auraient pu s’étonner. Pas d’homélie à faire, pas de beau discours. Juste annoncer la venue du Royaume et le confirmer par des signes. C’est tout. La volonté de Dieu est souvent bien plus simple que ce que nous croyons : elle est devant nos yeux, mais souvent nous cherchons des choses compliquées. Regarde ce que Jésus te montre, et fais de même !

     Jésus envoie donc ses disciples vers les brebis dont il a remarqué la désespérance hier. Il a vu ces brebis et en a eu pitié, alors il envoie ses moissonneurs et leur enjoint aussi de semer, cette fois-ci. Le message est simple : annoncer la proximité du Royaume des Cieux. C’est un certain écho à la finale d’Osée, une invitation à la conversion.

     Ainsi la volonté de Dieu est sous nos yeux pour que nous y mettions notre cœur et notre intelligence. Yallah !

1Mt 7, 17-20.

Os 8, 4-7.11-13 & Mt 9, 32-38 – Mardi 9 juillet

     La lecture du prophète Osée peut nous rejoindre singulièrement. En effet il s’y trouve décrite l’attitude d’Israël qui a choisi d’abandonner Dieu pour le culte des idoles et qui reste sourd à la Parole de Dieu. Israël figure aussi le monde dans lequel nous vivons. Comme ont pu le montrer les récents débats liés aux élections, les idoles sont bien là : l’idole du pouvoir, de la puissance. Elles conduisent le plus souvent au mépris de l’autre de diverses manières. Le mensonge n’est même plus considéré comme tel car la vérité n’a plus de sens (dans tous les sens du reste !). Cela me fait penser à cette réponse de Benoît XVI dans un ouvrage d’interview où le journaliste lui demandait ce qui l’avait le lus marqué durant sa vie de professeur de théologie. Et le cardinal Ratzinger répondit : la perte du goût pour la vérité ». Tout est dit.

     L’évangile s’ouvre sur une figure qui récapitule très bien la description d’Osée : un homme, sourd-muet, et en plus possédé. La scène est présentée de telle manière qu’i est évident que le diable qui « possède », a quelque chose à voir avec la surdité et le mutisme de l’homme. Il est important de considérer que cela peut en effet arriver. Toutes les maladies n’ont pas de lien nécessaire avec le diable. Le chromosome peut aller se loger à un endroit où il n’aurait pas dû, mais cela est naturel, même si c’est une déficience de la nature bien sûr. Mais parfois une épreuve, un traumatisme, une violence subie, peuvent créer en nous une faille dans laquelle un démon se glisse et vient squatter notre intérieur, jusqu’à produire une maladie. Cela arrive. Il nous faut alors prendre le dessus et ordonner, dans la puissance du Nom de Jésus, à ce « petit » démon de sortir immédiatement : nous avons ce « pouvoir » par notre baptême. Je ne parle des exorcismes réservés aux évêques, mais de ces petits actes d’autorité sur un individu qui est venu habiter notre vie intérieure et la pourrir, sans notre autorisation.

     Expulsé, la maladie s’en va aussi ! Mais « des pharisiens » qui ne sont devenus sourd et aveugle, refusent de reconnaître la vérité. C’est encore un rappelle de la figure évoquée dans Osée, d’Israël qui a découragé Dieu au point de lui faire dire cette chose terrible : « qu’ils retournent en Égypte », c’est à dire en esclavage ! Jésus ne donne aucune attention à ces paroles débiles. Et cela nous enseigne ! Ne jetons pas nos perles aux pourceaux, ne passons pas de temps à essayer de raisonner des personnes qui ne veulent pas entendre ni voir. Et Jésus poursuit sa route !

     Le voici devant une foule qui lui inspire pitié ! Avez-vous déjà vu des brebis sans berger ? Avez vous déjà vu des brebis fatiguées et abattues ? C’est ainsi que Jésus décrit cette foule. Cela me fait penser à ces nouveaux baptisés de Pâques : un prêtre faisait remarquer que ce n’était pas les plans pastoraux ni les paroisses qui les avaient attirés. Mais c’était Jésus ! Eh bien eux aussi ont besoin d’être entourés, de recevoir une parole, La Parole de Jésus ! Ils ont besoin d’être enseignés sur l’Église, les sacrements, l’Écriture. Sinon ils risquent de devenir eux aussi comme des brebis sans pasteur.

     Alors Jésus ordonne de prier pour que des moissonneurs soient envoyés. Pas des semeurs, mais des moissonneurs ! Ces ouvriers sont justement ceux qui peuvent enseigner, accompagner. Ceci nous rappelle que le Semeur, c’est Dieu, c’est l’Esprit de Dieu : il ne faut jamais l’oublier ! Ce n’est pas nous qui pouvons attirer à Dieu, c’est Lui-même qui le peut et le fait.

     Recevons donc cette invitation qui que nous soyons : tout baptisé est apte à devenir un moissonneur !

Os 2, 16.17b-18.21-22 & Mt 9, 18-26 – Lundi 8 juillet

Les lectures de ce jour présentent trois femmes !

     Chez le prophète Osée, il s’agit d’une femme infidèle qui n’est pas dans la première jeunesse. Et justement le message qui lui est annoncé est son retour vers cette jeunesse, dans la fidélité. Par la bouche du prophète, Dieu lui annonce des retrouvailles, une union, et même des épousailles avec son Dieu, le vrai ! Dieu vient la rechercher là où elle est, là où elle en est. Il ne faut jamais oublier cela : Dieu vient nous chercher là où nous en sommes maintenant. Ni là où nous voudrions être, ni là où nous croyons être, mais là où nous sommes, dans l’état où nous sommes. Ça ne lui fait pas peur. Il ne peut pas nous oublier pas plus qu’une femme ne peut oublier son enfant. Quoiqu’il ait fait, aux yeux de sa mère, ce sera toujours son enfant. La raison de ce « cri du cœur » vient de Dieu. C’est Dieu qui a créé le cœur des mères et il y a mis « du sien », dans tous les sens du terme d’ailleurs.
     L’évangile vient comme actualiser cette prophétie. On y découvre deux autres femmes dont les récits s’entrecroisent. L’une est mûre ; elle souffre de pertes de sang. Il ne nous en est pas donnée la raison : peut-être est-ce lié à son cycle de femme avec des pertes anormalement élevées. La vie coule hors d’elle et elle ne peut pas porter de fruit. L’autre est une jeune fille. Elle est morte : son père en est certain. Elle est morte avant d’avoir pu connaître la joie des noces.

     Il est frappant de noter que le père de la jeune fille arrive, dit une parole, puis met Jésus en mouvement sans le toucher : Jésus s’exécute aussitôt, comme s’il ne pouvait résister à cet appel ! Pendant qu’il fait route une action inverse va avoir lieu : quelqu’un vient par derrière (à l’inverse du père) ne supplie pas Jésus, mais le touche. Et la guérison surgit ! La femme pensait qu’elle serait sauvée, et elle est guérie : il est important de bien mettre en rapport guérison et salut ! Le salut que Jésus apporte est aussi une guérison pour notre corps malade qui est un reflet de notre âme, malade elle aussi.

     Alors revient au devant de la scène la jeune-fille. Jésus veut que tous sachent qu’elle n’est pas morte. Cette insistance de Jésus est curieuse : Aujourd’hui on caractériserait cette attitude comme du déni ! Mais Jésus est la Vie ! Le père avait demandé une imposition des mains, et Jésus prend la main de la jeune-fille. Cela fait penser à la peinture de la création d’Adam, sur la plafond de la chapelle Sixtine. Les deux doigts de Dieu et d’Adam se rapprochent. Et tout à coup la vie passe, et la jeune-fille se lève comme électrisée par ce courant de vie qui vient la réveiller. Quoiqu’il se passe, la vie surgit de Jésus de tout côté.

     Cette main de Jésus renvoie aussi au tétragramme : le nom quadrilitère1 de Dieu : Adonaï. Ce nom, en hébreu, commence par une lettre qui est « Yod », c’est à dire « la main ». Cette même lettre ouvre le mot Yeshua en hébreu, qui veut dire Jésus. Jésus est cette Main de Dieu qui redonne vie à tout ce qu’elle touche et à tout ce qui la touche. Ainsi à la communion, nous recevons Jésus et il nous touche autant que nous le touchons : que nous offrons à la puissance de Jésus. Alors Il peut nous conduire dans ce désert où l’Époux divin désire nous retrouver dans l’intimité.

Nous aussi, soyons comme ces femmes qui ont reçu Jésus et dont la vie a été transformée.

1) Quadrilitère : propre à un mot de 4 lettres.


2 commentaires

Destaebel Alain · 10/07/2024 à 12 h 01 min

Merci pour ces commentaires qui nous éclairent sur la profondeur des testes.
Chaque jour, je lis la Parole en essayant de me concentrer sur ce que je lis mais à chaque fois que j’écoute la lecture que vous faites de ces textes, je vois à quel point ma compréhension est restée très superficielle.
Je saisis à quel point notre foi est communautaire jusque dans le partage de la Parole.
Merci à vous de me faire avancer dans ma foi et de permettre un témoignage plus avisé.

    Fr. Laurent · 15/07/2024 à 12 h 11 min

    Alain, merci pour votre message. Je ne crois pas qu’une lecture soit superficielle : elle est ce que l’on peut donner à un moment de notre vie.
    Que Dieu vous bénisse.

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