Homélies
Homélie du Jour de Noël 2022
Le Fils du Très-Haut se rendit visible en la plénitude de son Père. La Lumière brilla dès sa Parole, celle qui dès avant fut en elle. Le Messie en vérité est un, il fut connu dès avant le lancement du monde
Le Fils du Très-Haut se rendit visible en la plénitude de son Père. La Lumière brilla dès sa Parole, celle qui dès avant fut en elle. Le Messie en vérité est un, il fut connu dès avant le lancement du monde
Notre monde ultra matérialisé, aux vues idéologiquement horizontales, peut-il encore discerner « Noël », au milieu de toutes ces provocations publicitaires à consommer de tout, en tout genre, avec pour seule limite les capacités pécuniaires de chacun ?
La correspondance entre la parole de Jean et celle de Jésus illustre parfaitement le sens de la mission du Baptiste. Jean est envoyé par Dieu pour préparer le chemin du Seigneur. Le message qu’il proclame dans le désert est comme un avant-goût de celui du Christ.
Jésus, dans l’évangile de ce jour, est venu nous parler du Royaume des Cieux, de la vie céleste. Le discours des béatitudes est le tout premier discours de Jésus dans l’évangile selon saint Matthieu. C’est sa première prise de parole. Il a commencé par cela parce que c’est ce qu’il voulait absolument nous dire avant tout autre chose. Il est venu nous parler du trésor de son cœur doux et humble. Il est d’abord venu nous parler de la vie céleste !
« Tu as pitié de tous, Seigneur, et tu ne hais aucune de tes créatures ; tu ne tiens pas compte des péchés des hommes pour leur laisser le temps de la pénitence, et tu leur pardonnes, car tu es le Seigneur notre Dieu. »
Nous venons d’entendre trois lectures qui nous ont parlé chacune à sa manière de la demeure de Dieu. Trois lectures pour manifester trois images de la demeure de Dieu.
« Seigneur, augmente en nous la foi ». Cette demande montre que les apôtres ont déjà la foi, puisqu’ils s’adressent à Jésus en lui disant : « Seigneur », son titre de ressuscité qui a reçu tout pouvoir de son Père. Mais leur prière vient de leur sentiment d’être un peu écrasés par les exigences incroyables du Christ pour qui veut être son disciple.
Dans l’évangile selon saint Jean, Jésus ne parle qu’une seule fois des anges. Et c’est justement le passage que nous venons d’entendre. Cette parole de Jésus prend place autour d’un mystérieux échange de regards entre Jésus et Nathanaël. D’après ce que nous dit Jésus il y a plus grand encore que d’être vu et regardé par le Fils de l’homme. Voir les anges au dessus du Fils de l’Homme : quel mirifique spectacle !
Frères et sœurs, il y a là pour nous un avertissement : notre vie future ne sera que la continuité de ce qu’elle aura été sur la terre ! Si nous nous coupons de nos frères en ce monde, nous en serons coupés aussi dans l’autre. Or Dieu ne nous a pas créés pour que nous vivions séparés les uns des autres, mais pour que nous participions tous ensemble à la vie trinitaire, et que nous soyons ainsi réunis dans son amour.
« Mon fils, avons-nous entendu dans la première lecture, accomplis toute chose dans l’humilité, et tu seras aimé plus qu’un bienfaiteur. » Ces paroles de Ben Sira le Sage ne sont-elles pas déjà à même de nous faire désirer l’humilité ? Et ce n’est pas tout ! Car non seulement l’humilité est douce aux hommes, mais elle est en faveur auprès de Dieu : « Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser : tu trouveras grâce devant le Seigneur. »