Semaine 32e du Temps ordinaire – Année C-I, 2025
Sg 1, 1-7 ; Lc 17, 1-6 – Lundi 10 novembre 2025
Scandales, pardons, foi. Quel beau triptyque ! Quel réalisme évangélique ! Le livre de la Sagesse nous montre l’importance de ces trois attitudes en nous invitant à prendre conscience de nos actions, de notre orientation intérieure, de notre dureté de cœur aussi. Nous somme souvent sensibles aux scandales que produisent les autres, et c’est normal. Mais qu’en est-il de ceux que nous produisons nous-mêmes, sans parfois nous en rendre compte ?
Jésus est clair : les scandales (en grec, « les pièges », « ce qui fait tomber ») sont dramatiques. Nous seulement ils peuvent abîmer des personnes dans leur dignité, mais aussi les faire s’éloigner de la source de la Vie ! Lorsqu’un membre de l’Eglise se comporte mal, c’est tout le Corps de l’Eglise qui en pâtit !
Curieusement Jésus nous demande de pardonner. il ne justifie pas le mal, et il ne le relativise pas non plus comme s’il disait « ce n’est pas grave, passe par dessus ». Non, Jésus exige que nous ôtions le mal du milieu de nous avec décision. En particulier le mal gravissime qui n’a rien à voir avec des faiblesses comme celle d’aimer les bonbons par exemple (ce qui n’est tout de même pas très scandaleux). Il faut pardonner, pardonner parce que Dieu Lui-même nous pardonne tout, tout le temps, passé, présent, à venir, pourvu que nous Lui présentions nos péchés. Aussi lorsque notre frère vient demander pardon, il ne faut pas lui retenir sa faute. On ne peut pas retenir sa faute puisque Dieu ne nous retient pas la nôtre !
Mais cela ne va pas sans la foi. C’est pourquoi Jésus en parle clairement. Sans la foi, sans croire que Jésus me pardonne tout, sans croire que si Jésus ne me pardonnait pas tout, j’irais passer l’éternité directement en enfer : allez directement en prison sans passer par la case « départ ». Bien sûr on peut ne pas le croire. Mais cela ne changera rien à la réalité à laquelle il nous faudra faire face un jour ou l’autre.
Pourtant ce n’est par peur qu’il faut agir, mais par amour. Le pardon est une réponse à l’amour de Dieu pour nous. C’est pourquoi il nous faut faire cette expérience de l’amour de Dieu pour soi. Plusieurs témoignages parlent de cette expérience dans le récent film-documentaire le Sacré Cœur. Cet évangile du jour est peut-être une occasion de s’intéresser à ces témoignages, et à ceux de ce documentaire en particulier !
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