Semaine 26e du Temps ordinaire – Année C-I, 2025

Ba 1, 15-22 ; Lc 10, 13-16 – Vendredi 3 octobre 2025

Le livre de Baruch présente l’occasion de préciser un aspect de notre foi qui est très souvent méconnu. Le passage que nous avons entendu pourrait laisser comprendre quelque chose de faux. Le message du prophète est à peu près celui-ci : nous n’avons pas écouté la voix de Dieu, c’est pourquoi nous sommes dans le malheur. De cela il n’est pas rare que l’on fasse l’inférence suivante : si le mal nous advient c’est que nous avons mal agit. Et cela peut aller encore plus loin. Du message de Baruch il est possible de comprendre que c’est Dieu qui a envoyé le malheur parce qu’il n’a pas été écouté. C’est une sorte de vengeance divine donc. Ainsi lorsque le malheur va frapper, la tentation va être de penser que Dieu envoie le malheur. Bref Dieu est responsable de tout ce qui arrive. Il serait un peu capricieux, vengeur. Ce dieu-là à un visage un peu coranique. Or Dieu n’est pas ainsi. Il a créé un monde avec ses lois propres mais celles-ci ont subi la conséquence du péché, si bien que l’ordonnancement divin a été dérangé.

Mais cela n’enlève pas notre responsabilité comme le montre l’évangile. Il nous faut nous convertir, c’est à dire nous retourner pour reprendre la bonne direction à chaque fois que nous nous sommes égarés. Ainsi le malheur peut évidemment être le fruit d’une mauvaise action, mais il peut aussi être le fait des hommes, le fait de la nature qui n’a pas été respectée avec ses lois propres. Et Dieu n’y est pour rien. Il est au contraire désolé de ce saccage, de cette détérioration. C’est à nous de revenir, et non pas à Lui de répondre de ce qui arrive !


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