Semaine 32e du Temps ordinaire – Année C-I, 2025

Sg 18, 14-16 ; 19, 6-9 ; Lc 18, 1-8 – Samedi 15 novembre 2025

À partir des lectures de ce jour, plusieurs visages sont offerts à notre méditation. La Sagesse nous dévoile l’immense sollicitude de Dieu pour son peuple Israël alors que celui-ci vivait sous la domination égyptienne. D’une manière toute sapientielle, sont repris ici en effet à la fois les plaies d’Égypte et à la fois l’intervention puissante de Dieu qui prend soin de son peuple. L’autre visage est évidemment celui du peuple d’Israël, un visage de détresse. Le troisième visage implicitement dévoilé est celui de l’Égypte qui figure dans la bible l’abomination absolue, le mal intégral. Voici donc comment Dieu prend soin de son peuple, en temps et en heure.

Comme toujours Jésus qui vient accomplir l’Ancien Testament et instaurer la Nouvelle Alliance, nous dévoile dans l’évangile Lui aussi le visage de Dieu face à la détresse. Il s’agit de la détresse d’une veuve dont nous ne connaissons rien de la demande, sinon qu’elle subit une injustice depuis longtemps. Or cette femme s’adresse à une personne dont la fonction et la compétence sont très exactement de rendre justice. Cela ne devrait donc pas poser de difficulté pour ce juge. Mais ce juge est défaillant, il refuse de remplir la mission qui lui a été confiée. Et Jésus vient nous dire que si cet homme a été défaillant, Dieu, Lui, ne le sera pas comme en a témoigné son intervention magistrale au jour béni où il a sauvé son peuple de l’Égypte.

La finale de l’évangile donne le ton de toute cette parabole qu’a dévoilé Jésus. La veuve dont il est question a cru s’adresser à la bonne personne. D’une certaine manière on peut dire qu’elle a eu foi en ce juge qui s’est cependant montré inique. Elle était en détresse, malmenée par un adversaire dont il n’est pas parlé. Et Jésus nous demande si nous, qui sommes si souvent en détresse, nous aurons foi en Lui, jusqu’à la fin, pour qu’il puisse nous rende justice. Ou bien chercherons-nous à faire justice par nous-mêmes, à trouver des astuces décevantes ?

Nous pourrions peut-être objecter que « oui » Il nous fait souvent attendre ! Mais en vérité s’Il semble nous faire attendre, c’est uniquement parce que notre foi ne sait pas encore obtenir son intervention. Car Dieu veut dépendre de nous et Il nous respecte, si bien que tant qu’Il ne trouve pas le chemin de la foi en nous, Il attend que nous nous ouvrions à Lui. Et lorsqu’enfin nous parvenons à Lui dire de tout notre cœur : « J’ai besoin de Toi » avec vérité et sincérité, alors Il fond sur nous et nous entoure de sa tendresse et de sa présence. Mais le Fils de l’homme, quand Il viendra chez toi, trouvera-t-il la foi en toi ?


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