Semaine 26e du Temps ordinaire – Année C-I, 2025
Ne 2, 1-8 ; Lc 9, 57-62 – Mercredi 1 octobre 2025
La séparation ! Les lectures de ce 1er octobre tournent autour du thème de la séparation. Non pas se séparer pour se séparer, mais se séparer pour s’unir, se rapprocher. En lisant le passage de Néhémie, je pensais à la demande de Thérèse Martin devant le Pape Léon XIII de la laisser entrer au Carmel à 16 ans. Quelle audace ! Seul l’amour rend audacieux à un tel point. Elle s’adresse à une « Longue main » selon le surnom du roi Artaxerxès, à savoir Makrocheir ! C’est un beau sourire de la Providence que nous ayons aujourd’hui ce passage biblique !
Dans l’évangile, Jésus accomplit ce mystère de la séparation en vue d’une union absolue. Ce mot « absolu » signifie justement « sans lien ». Pour s’unir à Jésus, il ne faut plus regarder du côté des liens terrestres, il ne faut plus garder de lien terrestre susceptibles de retarder la marche. La marche est de chaque instant. Jamais il n’est envisageable de s’arrêter sans risque de perdre la trace de Celui que l’on suit. C’est une invitation à toujours repartir chaque matin avec l’élan du premier jour, comme si tout venait de commencer. Continuer c’est recommencer toujours. Ce n’est pas nécessairement plus facile même si l’expérience donne une certaine consolation, selon l’étymologie de Néhémie en hébreu : « Dieu console ». C’est aussi le message de la petite voie de Thérèse ! Elle a désiré la consolation de pouvoir suivre Jésus tout de suite, afin de marcher sur ce chemin étroit qu’est la confiance. Elle ne cherchera jamais aucun autre repos en dehors de ce lieu d’amour pur qu’est la confiance. « C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour ». L’amour pousse à la confiance qui conduit à l’Amour.
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