Semaine 26e du Temps ordinaire – Année C-I, 2025
Dn 7, 9-10.13-14 ; Jn 1, 47-51 – Lundi 29 septembre 2025
La fête des archanges Michel, Gabriel et Raphaël est l’occasion de rappeler le rôle des anges dans la vie de l’Église. Chacun d’eux est porteur du Nom de Dieu « El » que nous entendons dans chacun de leur prénom. Michel signifie « Qui comme Dieu ». Il est très souvent ajouté un verbe qui interprète cette phrase nominale en « Qui est comme Dieu ». Le principe d’une phrase nominale – c’est à dire dépourvue de verbe – est (le croirez-vous ?) de ne pas indiquer de verbe ! Aussi peut-on entendre : Qui comme Dieu, fait ceci ? Qui comme Dieu, agit de cette manière ? Etc… Cela confère au porteur de ce nom angélique une mission évangélisatrice annonciatrice des œuvres de Dieu sans limite. C’est peut-être le fruit de cette contemplation de l’immensité des œuvres divines qui lui donne cette force de combattre et vaincre Satan !
Les deux autres archanges ne comportent que deux indications respectivement dans leur prénom. Gabriel désigne la Force de Dieu, tandis que Raphaël évoque le Soin de Dieu. On pourrait dire que leurs prénoms respectifs ne posent pas de question, mais affirme plutôt une vérité divine. Dieu est fort, et Dieu soigne. C’est leurs missions respectives. Finalement ces trois archanges apparaissent donc comme des serviteurs de Dieu !
C’est justement ce que Jésus affirme à Nathanaël, qui lui aussi porte dans son beau prénom le Nom de Dieu. Jésus reprend le songe de Jacob évoqué dans le livre de la Genèse, dans lequel Jacob a vu une échelle qui reliait le Ciel à la terre et sur laquelle des anges montaient et descendaient. Cette échelle, c’est Jésus, le médiateur de Dieu et des hommes. Et si ces anges peuvent aller et venir c’est précisément grâce à cette médiation christique. Nous devons le ministère terrestre des anges à Jésus. Et comme nous savons, grâce à Daniel, que les anges servent Dieu jour et nuit – étant entendu qu’au Ciel il fait toujours jour ! – nous comprenons donc que Jésus est Dieu comme en témoigne le service angélique terrestre dont il est le moyen et la cause. C’est ce que Jésus affirme devant Nathanaël, caché sous son figuier.
Tout cela nous projette dans le monde invisible des anges. Leur ministère est lui aussi invisible à nos yeux, mais pourtant bien réel, nous en faisons parfois l’expérience… Puissions-nous la faire plus souvent !
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