Semaine 21edu Temps ordinaire – Année C-I, 2025

1Th 2, 1-8 ; Mt 23, 23 – 26 – Mardi 26 août 2025

Depuis hier nous entendons beaucoup parler d’hypocrisie, vous l’avez sans doute remarqué. L’étymologie de ce mot en français renvoie à l’idée de se cacher derrière un masque, ce qui était le propre des acteurs dans l’antiquité (le fameux « persona » qui amplifiait la voix). Ici il s’agit plutôt d’amplifier une apparence afin de dissimuler une réalité. Les pharisiens qui se font laminer par Jésus, agissent scrupuleusement selon la loi pour ce qui se voit, mais terriblement moins pour ce qui ne se voit pas. L’étymologie grecque, elle, renvoie à l’idée d’une interprétation, ce qui chez Homère désigne le fait d’expliquer en faisant sortir la réponse du fond de soi-même. Cette deuxième étymologie est intéressante : elle montre que l’hypocrite révèle le fond de lui-même, à savoir la fausseté, la pauvreté, l’absence de vie intérieure. C’est là que Jésus nous demande d’agir. Dans l’histoire du petit Placide – un tout jeune novice de l’esprit duquel jaillissaient de nombreuses idées – ce dernier vînt un jour voir son père Maître et lui dit : « Mon père, je viens de découvrir quelque chose de formidable ! » Et comme le père l’invitait à s’exprimer il ajouta : « j’ai découvert que la vie intérieure est une vie qui est à l’intérieure ! » Tout est là ! La vie intérieure des pharisiens que Jésus dénonce n’est qu’un indécence continuelle au regard de Dieu.

Dans la première lecture au contraire, Paul nous découvre ce qui anime l’élan de charité des évangélisateurs qui ne cherchent pas à plaire aux hommes, mais à Dieu.

Et toi, quelle est ta vie intérieure ? À qui cherches-tu à plaire ?


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