Semaine 19 du Temps ordinaire – Année C-I, 2025

Dt 31, 1-8 ; Mt 18, 1-5.10.12-14 – Mardi 12 août 2025

« N’ayez pas peur » ! Tel est le résumé de ces deux lectures que nous venons d’entendre. La peur est la première conséquence du premier péché d’Adam et Ève. C’est l’opposé de la confiance filiale. Depuis ce jour, toutes les relations naturelles végétales, animales, humaines sont évaluées à la mesure de la peur qu’elles engendrent ou n’engendrent pas. Celui qui a peur, au moment où il éprouve cette peur, ne connaît plus le Père !

Les lectures de ce jour nous invitent à une inversion complète des apparences. Ne crois pas ce qui te tombe sous le sens, semblent-elles nous dire. Moïse intime au peuple des hébreux de ne pas avoir peur du pays dans lequel le peuple va rentrer, de ne jamais croire que Dieu pourrait l’abandonner, mais qu’au contraire il marche devant eux, sans jamais les lâcher d’une semelle. Comme le disait la petite Thérèse à sa sœur Céline : « le bon Dieu est bien meilleur que tu ne le crois ». Et c’est presque la même chose dans l’évangile.

Je dis « presque » parce qu’en réalité cette prévenance paternelle divine s’accomplit totalement dans l’évangile, pour tout être dépendant, tout être vulnérable, toute personne qui se sait ou se sent pauvre et peut-être désemparée. Pour le faire comprendre Jésus choisit un enfant, c’est à dire un être peu considéré à l’époque, un être faible, limité. Une personne que nous avons tous été, une situation que nous avons tous connu.

Et cet enfant est finalement comparé à une petite brebis – une brebis en laine dirait Péguy –, que Dieu va chercher et qui sera source d’une très grande joie. On dirait presque que Jésus nous encourage à nous égarer pour que le Père aie la joie de nous retrouver ! C’est tout de même incroyable ! C’est un peu comme si Dieu voulait jouer à cache-cache, ce que seuls les enfants savent faire en vrai, c’est à dire comme il faut.

Tels sont les petits enfants que nous devons redevenir afin d’entrer dans le royaume des Cieux. De petits-enfants qui n’ont jamais peur car ils sont constamment blottis dans la confiance filiale, tout comme Jésus !

J’ajoute une chose curieuse : on croit souvent que l’on devient un homme ou une femme, lorsque l’on a quitté la maison paternelle, n’est-ce pas ? Mais Jésus, lui, n’a jamais quitté la Maison paternelle ! Ça vaut la peine d’y réfléchir…


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