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Semaine 34e du Temps ordinaire – Année C-I, 2025
Dn 1, 1-6.8-20 ; Lc 21, 1-4 – Lundi 24 novembre 2025
Comme quoi : les légumes « bonne mine » cela remonte à l’Écriture sainte, et non pas à une pub des années 80 ! Mais il y a un enseignement autrement plus profond à recevoir ici. Le discernement des esprits est incompatible avec un corps alourdi de mets inappropriés. Dans sa Règle, Benoît en évoquant l’usage du vin précise – à partir de l’Écriture comme toujours, Écriture dont il est littéralement pourri– que « le vin fait apostasier même les sages ». « La nourriture est faite pour le corps », écrira saint Paul. Et plus loin il ajoute : le corps n’est pas pour la débauche, il est pour le Seigneur, et le Seigneur est pour le corps (1 Cor 6, 13). En cette dernière semaine de l’année liturgique où nous sommes orientés vers les fins dernières, c’est à dire, vers notre fin ultime, après notre vie terrestre, ces précisions sont importantes, voire même capitales !
Dans l’évangile, Jésus évoque aussi ce choix de la vie. À partir de la traduction française, on peut faire une petite pause « à l’intérieur » de la lecture de la dernière phrase de l’évangile ! Au lieu de lire : « elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre », on peut aussi lire : elle a mis tout ce qu’elle avait, pour vivre. Autrement dit, c’est pour pouvoir vivre qu’elle a mis tout ce qu’elle avait. Ce n’est a priori pas le sens initial, mais cela nous enseigne aussi sur cet accueil que nous avons à creuser en nous afin de tout attendre de Dieu. Comment mieux attendre tout de Lui, sinon en Lui donnant précisément tout ? Tel est donc à la fois dans la première lecture et dans l’évangile, cette invitation à choisir en vue de la fin que nous désirons atteindre. C’est notamment ce qui nous différencie des animaux, il est peut-être bon de nous le rappeler.
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