Semaine 20e du Temps ordinaire – Année C-I, 2025
Jg 2, 11-19 ; Mt 19, 16-22 – lundi 18 août 2025
Grosse déception en entendant la première lecture, du moins si vous avez « vécu » la lecture de samedi dernier. Vous savez, celle dans laquelle Josué et le peuple hébreu prenaient fait et cause pour Le Seigneur. Pourtant nous ne sommes peut-être pas surpris ! Devrions-nous l’être ? Cela nous ressemblerait-il de prendre des engagements et de ne pas les tenir plus de … quelques jours ? Et pourtant nous cherchons à recommencer. Parfois nous allons nous confesser pour nous donner le droit, la légitimité de repartir à la conquête de notre engagement. Pourtant, une seule chose suffit : se laisser rejoindre, ce laisser conquérir par Dieu, comme un enfant qui se laisse aimer tout naturellement.
Dans l’évangile nous trouvons cet homme – que nous sommes peut-être ? – qui cherche à « cocher toutes les cases » pour posséder ! Le désir de possession est un fruit du péché originel : mettre la main sur Dieu ! À cet homme Jésus répond que la bonté n’est pas à portée de main. Elle est un apport de Dieu seul. Pourtant Jésus le reçoit « là où cet homme se trouve ». C’est intéressant de voir comment Jésus reçoit chacun « là où il en est ». Et il lui répond par quatre négations : 1) ne pas tuer : combien de personnes allons-nous assassiner aujourd’hui ? À coup de langue, de messages, de paroles ? 2) ne pas commettre d’adultère ? Combien de personnes allons-nous utiliser aujourd’hui, mettre à notre service ? 3) ne pas voler : combien de temps allons-nous préserver pour notre confort aujourd’hui, omettant et volant ce qui reviendrait à notre prochain ? 4) ne pas mentir : que dire ici ? Combien de fausseté dans nos paroles, peut-être parce que nous en avons pris l’habitude sans même nous en rendre compte ?
Puis Jésus achève cette liste par l’honneur dû à ceux dont nous tenons la vie. Ceux sans qui nous ne serions pas là, à cet époque, de cette manière. Ils ont fait ce qu’ils ont pu. « est-ce qu’on a le père que l’on mérite, est-ce qu’on mérite le père qu’on a ? Est-ce qu’on pardonne à son père d’être un homme ? Chante David Ban dans le spectacle sur Bernadette de Lourdes. Et cela se conjugue aussi avec la mère, bien entendu
Finalement Jésus remonte à la source de la vie. « Si tu veux un trésor » : le texte syriaque parle de « placement ». Cela parle de soi. Un placement, c’est pour plus tard. Parce qu’il y a quelque chose après la durée terrestre de la vie ! Devant le précepte de Jésus, le texte dit que l’homme s’en alla « attristé ». Là encore le mot syriaque est bouleversant : « étroit » ! L’homme qui garde, l’homme qui thésaurise, qui accumule, rétrécit ! Et pourtant il ne passera pas par le trou de l’aiguille ! Mais cela, nous l’apprendrons demain.
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