Semaine 22e du Temps ordinaire – Année C-I, 2025
1 Th 4, 13-18 ; Lc 4, 16-30 – Lundi 01 septembre 2025
La première lecture de ce jour peut nous mettre dans un certain embarras. Non pas parce que Paul y évoque le retour du Christ, mais parce qu’au moment où il en parle il semble qu’il s’attendait sans doute à un retour imminent du Christ. Et si cette hypothèse est avérée, le moins qu’on puisse dire est qu’il s’est quelque peu trompé : 2000 ans plus tard le Christ n’est pas revenu sur la nuée. Et si Paul a, lui, été emporté sur les nuées d’une certaine manière, ce n’est pas sans avoir au préalable déposé sa tête sur le sol. Pourtant ce texte est autant révélé que le reste de la bible. L’Esprit a parlé par la bouche de Paul. En vérité, ce texte est intemporel et nous y trouvons une invitation à nous tenir prêt. Il nous indique que la mort n’existe pas : c’est seulement la vie qui change de dimension lorsque notre corps s’éteint et que la vie terrestre s’achève. Mais la vie, elle, ne s’achève pas. Elle est appelée à s’accomplir dans une communion éternelle avec le Christ
Pourtant cet accomplissement est déjà là, car le Christ est venu et a accompli les promesses et les prophéties de l’Ancien Testament, comme le rapporte l’évangile. Or le Christ, une fois monté auprès du Père avec son humanité, transcende tous les temps : passé, présent et à venir. Ainsi sa venue est de chaque instant. Seulement il faut un regard particulier pour pouvoir le discerner, un regard que les auditeurs de Jésus dans l’évangile, n’acceptent pas. Quant à nous, nous pouvons nous demander si la promesse que fit l’Immaculée à la petite Bernadette ne fait pas elle aussi écho à cet accomplissement : « Je ne vous promets pas d’être heureuse dans ce monde, mais dans l’autre » lui a-t-elle dit. On a longtemps pensé que cet « autre monde » était celui de la vie céleste. Mais cette vie céleste, ne commence-t-elle pas dès ici bas ?
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