Semaine 26e du Temps ordinaire – Année C-I, 2025

Ne 8, 1-4a.5-6.7b-12 ; Mt 18, 1-5.10 – Jeudi 2 octobre 2025

Dans le livre de Néhémie, nous entendons un passage très important pour comprendre un peu moins mal le « catéchisme » hébraïque. En effet au milieu du passage nous lisons ces lignes a priori mystérieuses : Esdras lisait un passage dans le livre de la loi de Dieu, puis les lévites traduisaient, donnaient le sens, et l’on pouvait comprendre. De quoi s’agit-il ? Pourquoi ce besoin de traduction ? La loi était écrite en hébreu et ne pouvait être lue que dans cette langue. Or durant l’Exil le peuple avait appris une autre langue : celle qui était parlé chez le peuple où les hébreux vivaient. C’est ainsi qu’ils apprirent l’araméen, et perdirent progressivement leur langue maternelle. Il fallait donc non seulement traduire – comme cela nous est rapporté – mais aussi interpréter afin que le peuple pût mettre en pratique. C’est ainsi que sont nés les targumim, c’est traductions interprétatives qui permettent d’entrer dans ce que le peuple croyait mais qui n’était pas transcrit dans les livres et qui ne se trouvait pas non plus dans la bible. Ces recueils appelés targum (pluriel : targumim) étaient mémorisés en araméen. Ils composaient en quelque sorte le catéchisme du peuple. On peut accéder à la traduction en français de ces ouvrages notamment dans les Sources Chrétiennes 245, 256, 261, 271 et 282 qui couvrent le Pentateuque. Ces écrits sont passionnants et nous donnent accès à des informations capitales pour mieux comprendre la Venue du Messie !

Il existe aussi d’autres targumim traduis sous la direction de Maurice Merguy accessibles depuis le site https://www.objectif-transmission.org.

L’évangile est propre à la fête des Anges gardiens. Il n’a pas de lien avec la première lecture, mais il mérite bien entendu notre attention. Il est fascinant de recevoir l’explication que Jésus donne sur l’importance de ne pas mépriser les enfants : parce que leurs anges voient las face du Père ! De cela nous pouvons comprendre tout être dont l’ange voient la face de Dieu ne doit jamais être méprisé. Tous ceux qui se reconnaissent enfants de Dieu se trouvent donc dans cette même situation. Mais cela vaut en réalité pour tout être humain, que celui-ci ait déjà conscience d’être enfant de Dieu (comme le baptisé) ou bien qu’il soit sur le chemin pour le devenir en vérité et en acte (comme ces enfants dont a parlé Jésus, mais qui ne connaissent pas encore le baptême). La parole de Jésus nous informe aussi de la réalité et du rôle de nos anges gardiens. Quel soin Dieu prend à notre égard !


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