Semaine 20e du Temps ordinaire – Année C-I, 2025
Jg 6, 11-24a ; Mt 19, 23-30 – mardi 19 août 2025
Nous découvrons aujourd’hui un personnage tout à fait intéressant : Gédéon. L’ange du Seigneur lui adresse une parole particulière, une salutation dont nous faisons encore usage de nos jours. Mais ici c’est la première fois qu’elle est mentionnée dans l’Écriture : « Le Seigneur avec toi ». Bien que dans nos traduction il soit fait usage d’un verbe, en hébreu il n’y en a pas. Cela reflète l’intemporanéité de Dieu qui est, était, sera toujours avec Gédéon. Il en est de même pour nous. Cette salutation est prise par Gédéon au premier degré. Il ne la comprend pas, car pour lui si Dieu est avec nous, cela doit avoir un effet visible concret. Cela peut nous rejoindre aussi aujourd’hui. Qu’est-ce qui prouve la présence de Dieu dans notre vie ? En vérité c’est très simple : c’est précisément notre vie qui le prouve. Si Dieu cessait un instant de penser à nous, nous serions vaporisés, et même nous n’aurions jamais existé. Finalement l’étonnement de Gédéon se solde par un envoi : c’est lui que Dieu envoie.
L’évangile retourne encore une fois la situation et répond à l’objection de Gédéon. Ce n’est pas la richesse qui témoigne de la bénédiction de Dieu et de sa présence. Curieusement, c’est la réponse de l’homme qui permet à Dieu de manifester sa présence ou plus exactement de nous en faire prendre conscience. Dieu ne respire pas à notre place. Si nous voulons mourir nous le pouvons. Dieu ne s’y opposera pas, mais ce n’est pas ce qu’il veut pour nous ! La vie qu’il veut pour nous n’est pas celle que nous croyons, elle n’est pas celle que Gédéon attendait. Dieu veut pour nous une vie qui n’en finisse pas et qui soit d’une richesse et d’un bonheur sans fin. Voilà pourquoi il faut nous détacher de ce qui fait obstacle à ce don.
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