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Semaine 34e du Temps ordinaire – Année C-I, 2025

Dn 2, 31-45 ; Lc 21, 5-11 – Mardi 25 novembre 2025

On pourrait peut-être voir la première lecture comme une expression du « talon d’Achille ». Selon la mythologie grecque, Achille avait été plongé dans un fleuve (le Styx) qui l’avait rendu invulnérable. Seule la partie par laquelle il avait été tenu, ne bénéficiait pas de cette invulnérabilité. Les royaumes (ou les républiques!) de la terre sont ainsi faites de compositions variées, et tous portent une fragilité parfois dramatique. Nous-même, portons aussi en nous des fragilités. Parfois douloureuses, parfois honteuses à nos yeux. Bien souvent nous essayons de les « gérer » par nous-même, ou bien de les camoufler au regard des autres. Cela se comprend. L’erreur serait de les camoufler au regard du Seul qui puisse les guérir. Ces faiblesses sont LA grande porte d’entrée de Dieu dans nos vies. Tant que nous Lui en refusons l’entrée, nous tournons en rond, et cela peut durer des dizaines d’années, parfois jusqu’à l’épuisement. Ouvrir sa faiblesse à quelqu’un suppose, implique, d’avoir une confiance très grande, ce qui suppose aussi d’avoir expérimenté une amour inconditionnel. Telle est « notre histoire » avec Dieu. Tel est ce Rocher dont parle Daniel au terme de la lecture. Voilà ce qu’elle doit devenir. Saint François de Sales a des pages remarquables sur ce sujet. Cela a récemment été repris par le père Jean-Marie Gueullette o.p. dans Dieu prend soin de nous au Cerf.

Dans l’évangile Jésus accomplit cette prophétie, comme souvent. Le royaume dont il parle est avant tout celui du Christ, dont le règne n’aura pas de fin ! Il faut donc s’en réjouir et non en avoir peur.


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