Commentaires des Lectures de la Messe du Samedi 22 novembre 2025 – Semaine 33 du TO

Semaine 33^e du Temps ordinaire – Année C-I, 2025

1 M 6, 1-13 ; Lc 20, 27-40 – Samedi 22 novembre 2025

La première lecture de ce jour peut nous sembler un peu lointaine voire même anecdotique. Mais finalement elle nous parle de notre volonté de maîtrise sur les événements. L’honnêteté doit nous conduire à reconnaître en nous cette voracité à vouloir maîtriser tant et tant de choses : notre relation à Dieu, notre prière, notre supériorité, maîtriser les autres aussi et parfois même nous en servir. C’est peut-être un peu sévère, mais un jour où l’autre on risque d’en prendre conscience. C’est ce qui arriva au roi Antiochus : qui tomba malade sous le coup du chagrin, parce que les événements n’avaient pas répondu à son attente. Puis il ajoute finalement : Je reconnais que tous mes malheurs viennent de là.

Renoncer à la maîtrise ! Sur ce sujet, un récent docteur de l’Église, alors qu’il était encore anglican, a écrit un cantique, peut-être même encore chanté dans cette église. En voici quelques lignes :

Guide-moi, douce lumière, au milieu des ténèbres qui m’entourent, guide-moi ! / La nuit est sombre, et je suis loin de chez moi ; guide-moi ! / Garde mes pas ; je ne demande pas à voir le paysage lointain – un pas me suffit. / Je n’ai jamais été ainsi, ni prié pour que tu me guides ; j’aimais choisir et voir le chemin ; mais maintenant, guide-moi ! / J’aimais les jours éclatants et, malgré mes craintes, l’orgueil régnait sur ma volonté : ne te souviens pas des années passées ¹…

Un pas me suffit, écrit donc John Henry Newman ! C’est à dire qu’il nous faut peut-être seulement prévoir la demie-journée à venir, mais pas trop d’avantage, ou du moins sans trop s’y attacher. Tel est justement le détachement auquel nous invite Jésus, afin qu’il puisse enfin nous rejoindre ! Tel est aussi le détachement qu’il demande dans l’évangile, à ces fichus Sadducéens, tellement légalistes. Puissions-nous chaque jour un peu plus, laisser Jésus nous rejoindre : il est si fatigué de nous courir après !