Semaine 33e du Temps ordinaire – Année C-I, 2025

1 M 2, 15-29 ; Lc 20, 41-44 – Jeudi 20 novembre 2025

L’appel à vivre au désert, à « gagner le maquis » comme le chantait voici quelques années Daniel Facerias, résonne clairement dans la narration qui nous est proposée dans la première lecture. L’autorité s’oppose à la pratique de la Loi juive, et les partisans de cette Loi, qui restent fidèles à cette Loi du Seigneur, choisissent d’aller vivre dans la montagne afin d’échapper à des prescriptions sectaires et mortifères. La persécution doit-elle conduire au repli ? C’est un peu la thèse qu’exprimait Rod Dreher dans son livre « le pari bénédictin ». La ghettoïsation est-elle évangélique ? C’est une vraie question. Jésus s’est-il caché alors qu’il savait qu’on en voulait au sa vie ? Non. Mais dans son cas c’était opportun, car il en allait de notre salut éternelle. Il me semble que c’est à chacun de répondre et de voir là où il peut vivre sa foi honnêtement, paisiblement, selon ses capacités.

Dans l’évangile Jesus tourne notre réflexion vers ceux qui est resté caché aux yeux de ceux qui le rejetaient. Les persécuteurs agissent souvent par peur, et aussi par ignorance. Car ce que l’on ignore fait souvent peur. Il faut donc que ceux qui y sont appelés, témoignent de leur foi, tandis que d’autres sont peut-être appelés à participer à ce témoignage par le repli afin de nourrir de prière l’action des autres qui sont en première ligne. C’est un peu comme l’histoire de Moïse qui était sur la montagne pendant qu’Israel combattait dans la plaine. Lorsque Moïse levait les brais, Israël gagnait ; lorsqu’il les baissait, Israël perdait.

Retenons peut-être avant tout la tristesse de Jésus De constater que l’amour n’est pas aimé…


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