Semaine 24e du Temps ordinaire – Année C-I, 2025
1 Tm 6, 13-16 ; Lc 8, 4-15 – Samedi 20 septembre 2025
Les lectures de ce jour portent en elles quelque chose d’énigmatique. D’un côté Paul évoque le commandement du Seigneur sans préciser ce dont il s’agit, tout en magnifiant Dieu dans le Christ Jésus ; de l’autre, Jésus raconte une parabole qui comporte plusieurs invraisemblances.
Ce dont Paul essaie de témoigner, est peut-être le caractère ineffable de Dieu, lumière inaccessible, mesure sans mesure, temporalité intemporelle. Ce Dieu qui pourtant s’est manifesté à travers la création.
Jésus dévoile des aspects de ce caractère ineffable en nous parlant d’un divin semeur qui sème partout et même n’importe où. Un semeur qui semble gaspiller la semence. Une semence qui va donner au centuple ce qui est à peu près impossible non seulement naturellement mais probablement même chimiquement.
L’explication que Jésus donne n’enlève rien à ce phénomène. Si la signification apporte évidemment une information, elle cache aussi l’action hyperbolique divine. Ce que Jésus dit nous indique l’importance de notre comportement. Si Dieu sème partout, comment se fait-il que tous n’en tirent pas profit ? Sommes-nous assez disponibles pour que cette semence nous trouve prêts à la recevoir ? Il nous revient de préparer notre propre terre, d’en ôter les ronces et les pierres, de la bêcher. Que donnons-nous, que sommes-nous prêts à donner ? Que sommes-nous prêts à laisser ? Avons-nous déjà réfléchi à cette question, avant d’invectiver Dieu qui ne répondrait soi disant pas à nos demandes ?
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