Semaine 22edu Temps ordinaire – Année C-I, 2025

1 Th 5, 1-6.9-11 ; Lc 4, 31-37 – Mardi 02 septembre 2025

C’est drôle comme lorsqu’un homme veut exprimer quelque chose de terrible, la première idée qui lui vient à l’esprit est la douleur de l’accouchement, sorte de catastrophe inévitable qu’il constate sans rien pouvoir faire. Il a besoin du témoignage de la femme pour comprendre la joie ineffable de la naissance qui fait même oublier les souffrances ! Paul n’échappe pas à l’expérience. Son annonce du retour du Christ est très « masculine ». On est bien loin de l’Époux qui vient rejoindre sa bien-aimée. Jésus lui-même ne dira pas autre chose dans le discours après la Cène en Jean 16, parce qu’il sait qu’il y a là l’image la plus ajustée pour faire comprendre aux hommes quelque chose qui les dépasse et que la femme devine intuitivement et peut expérimenter intérieurement.

Voici quelques jours une personne m’a invité à rechercher une petite histoire sur internet. Cela ne parle pas du retour final du Christ, mais d’un passage vers la lumière. La voici. Il s’agit de jumeaux qui discutent dans le ventre de leur maman.

– Tu crois vraiment qu’il y a une vie après la naissance?

– Oui, bien sûr! C’est évident pour tous qu’il y a une vie après la naissance. Nous sommes en train d’être fortifiés et préparés pour ce qui nous attend là dehors.

– C’est vraiment stupide! Il ne peut y avoir aucune vie après la naissance. C’est de la fantaisie. Comment penses-tu que cette vie pourrait être?

– Eh bien! je ne connais pas les détails, mais je crois qu’il y aura plus de lumière, qu’on marchera certainement et qu’on mangera avec nos bouches.

– Quelle blague! C’est n’importe quoi! Il est impossible de marcher et de manger avec nos bouches. C’est ridicule, on a nos cordons ombilicaux qui nous nourrissent. Écoute-moi: c’est impossible qu’il y ait une vie après la naissance, parce que notre vie est dans le cordon ombilical et que ce cordon est relativement court.

– Je suis sûr que c’est possible. Tout sera simplement différent. Je peux l’imaginer.

– Tu dois bien savoir que personne n’est jamais retourné ici. C’est certain que la naissance, c’est la fin de la vie. Et qu’est-ce que la vie au fait? Juste une incessante souffrance, ici, dans le noir.

– Non, non, je ne sais pas exactement comment notre vie sera après la naissance. Mais, de toute façon, on verra finalement notre mère et elle veillera sur nous.

– Quoi? Tu crois en maman? Où pourrait-elle bien être?

– Elle est toujours autour de nous. On est en elle et c’est grâce à elle qu’on vit. Sans elle, on n’existerait pas.

– C’est de la folie! Je n’ai jamais vu une maman, alors c’est clair que, pour moi, elle n’existe pas.

– Je ne peux pas être d’accord avec toi. Parce que, de temps en temps, quand tout est silencieux, je peux l’entendre chanter et je peux sentir sa main qui me bénit. Je suis persuadé que la vraie vie commence seulement après la naissance.

Qui est cette Maman sinon l’Eglise, dont la Vierge-Marie est aussi l’image ? Laissons-nous donc aux saintes Mains du divin Accoucheur.


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